Quand la vie te donne des citrons... (aka: Les galères de visas)


Salut à tous!
J'ai une bonne nouvelle!! Après 6 mois de galères, j'ai enfin décroché le tant attendu Visa de travail d'un an! J'ai passé tellement de temps à en rêver, que maintenant qu'il est là j'y crois pas. Mais voilà c'est bel et bien là, l'autocollant de la victoire est dans mon passeport, avec pour date de fin : le 20 avril 2019! Ca paraît tellement loin! Quelle délivrance!

Il y a peu, je vous revenais ici vous parler après une longue absence, et je vous évoquais déjà à quel point je patinais dans la semoule, et comme quoi ça avait peut-être affecté mon envie d'écrire. Je vous disais aussi que dès que j'aurais le visa, j'y dédierai un article pour vous expliquer un peu d'où je reviens. Nous y voilà donc.

Commençons par le commencement. Pour ceux qui débarquent et qui se demandent de quel visa je parle, j'ai déménagé en Nouvelle Zélande en décembre 2016, avec un Working Holiday Visa (Permis Vacances Travail ou PVT en Français) d'un an (ironiquement ultra facile à obtenir soit dit en passant). J'ai voyagé un peu sur le territoire avant de me poser, trouver un boulot et une coloc, et de faire mon trou.


En mai 2017, je commence à travailler dans une boutique de linge de maison près de chez moi (ça me rappelle la France ça tiens! haha) Bref, bien que la vente ne soit pas à proprement parler mon domaine de prédilection, j'ai de l'expérience dedans et je fais ça bien, donc bon... j'ai choisi la voie facile. Tout se passe bien et je commence à penser à l'année suivante, au fait qu'il me faudra bientôt un nouveau visa, étant donné que mon visa PVT se termine en décembre. J'en parle à ma boss, qui me dit qu'elle est d'accord de me sponsoriser et qu'on peut commencer les démarches! Youpi! J'ouvre ma candidature et commence à rassembler les papiers.

Mi-octobre (soit deux mois avant la fin de mon PVT), alors que j'ouvre tranquillement la boutique et m'apprête à passer une journée normale, trois individus vêtus de noir avec des dossiers sous le bras entrent dans la boutique. C'est pas commun, et mes sens se mettent tout de suite en alerte... La nouvelle tombe: ma boss a décidé de liquider son entreprise, de ce fait, mon contrat se termine dès à présent. Je peux soit rentrer chez moi et me morfondre sur mon sort, ou alors signer un contrat temporaire avec l'entreprise de liquidation, pour les aider à vendre tout le stock. Ça jette un bon gros froid je peux vous le dire... Je me souviendrai toujours de ce jour là, et de la façon dont j'ai appris cette nouvelle. Ma boss ne s'est même pas donnée la peine de m'appeler, ni avant, ni après, ni même un simple texto. Rien. D'une froideur plus froide que l'Antarctique.


Évidemment, je décide de signer pour bosser avec eux, parce que d'une: ça fait toujours des sous, et de deux: ça me laisse le temps de trouver autre chose et de rebondir, L'option de rentrer en France n'est absolument pas envisageable. Je me plais bien trop ici, et en plus de ça j'ai rencontré quelqu'un d'extraordinaire dont je suis tombée amoureuse. Donc rentrer en France: hors de question! Il me faut un autre boulot, que ce boulot soit prêt à me sponsoriser sur le champs, et qu'avant mi-décembre (date de fin du PVT), ma demande soit envoyée. Difficile, mais pas impossible.

Comme je suis de nature assez bavarde, et qu'aussi ça fait vraiment du bien d'extérioriser toute cette frustration, je raconte mon histoire à presque tous les clients, en donnant au passage mon numéro à plusieurs d'entre eux, car ils ont peut-être un plan pour moi.

C'est bien plus efficace que je l'imaginais! En même pas trois semaines, trois personnes m'ont rappelée. Une boutique de vêtements haute couture made in NZ à la recherche d'une vendeuse, une boutique de meubles et déco à la recherche d'un manager, et une personne ayant son entreprise en ligne, qui recherche quelqu'un pour l'aider car elle est débordée. À choisir entre les trois, la dernière option est pour moi la plus intéressante, car ce n'est pas de la vente en magasin, et c'est quelque chose de tout nouveau pour moi! Cependant, la boutique de vêtements s'avère être la plus réactive, et n'ayant malheureusement pas le temps d'attendre, j'accepte.


Je commence début novembre là bas, et presque directement, on commence à rassembler les documents pour la demande de visa. Étant donné que c'est assez difficile au vu de la situation et du fait qu'on n'a pas vraiment le temps, ils décident de faire appel à un "Immigration Adviser" (c'est à dire le genre de personnes que tu payes un bras mais qui t'aide dans ta démarche et fait en sorte que ton visa soit -presque tout le temps- accepté). Je vous passe tous les détails, mais étant trop près de la date limite de mon visa, il me faut plus de temps. Grâce à l'Immigration Adviser (je ne sais pas vraiment comment on appelle ça en Français), on m'accorde deux mois de plus, OK cool.

Seulement voilà, deux semaines (Oui... deux semaines) avant la fin de ces deux mois de plus... Ma manager m'annonce qu'ils ne me feront pas de contrat... Après m'avoir fait prolonger mon visa, après avoir payé cet Immigration Adviser... Ils me lâchent deux semaines avant la fin. Je vous avoue qu'aujourd'hui encore je ne comprends pas.

Je vous laisse imaginer la panique à bord. On est le 14 février, et si je n'ai pas de plan C, je dois déguerpir avant le 2 mars. On est sur un très haut niveau de pression là! Mes neurones s'affolent, j'essaye de rationaliser et de réfléchir de la façon la plus efficace possible. À ce stade, quelles sont mes options : 1) trouver un autre boulot et envoyer la demande à temps, en deux semaines c'est littéralement mission impossible, 2) : tenter un visa par le biais de ma relation, plutôt récente mais sérieuse, c'est peut-être jouable. Cela ne fait pas tout à fait un an, c'est risqué parce que difficile à prouver, mais je décide de tenter le tout pour le tout et postule pour un visa partnership.


Demande envoyée fin février, je suis dans les temps! Maintenant je n'ai plus qu'à attendre. En NZ, quand tu envoies ta demande dans les temps avant la fin de ton visa, tu peux rester légalement sur le territoire tant que tu es en attente d'une réponse, mais tu ne peux pas bosser. Ça s'appelle un Interim visa, et ça a les mêmes conditions qu'un visa touriste, à la seule différence qu'il n'y a pas de date limite, tu peux rester jusqu'à la réponse. Étant donné que j'ai également envoyé mon passeport à l'Immigration, je ne peux pas non plus faire grand chose en attendant, car le passeport est la seule forme valide d'identité que je puisse montrer ici! (Et on te demande ton ID partout ici, dans les bars, dans les supermarchés quand tu veux t'acheter une bouteille de vin ou une bière...)


Bref, j'ai passé deux interminables mois à attendre, en stressant pas mal, et en ne pouvant rien faire. Pas idéal, mais temporaire quoi qu'il arrive. Et finalement, après toute cette galère, et cette longue attente... Le 30 avril, j'ai enfin reçu une réponse, et une réponse positive! Quelle délivrance, quel soulagement! Désormais je suis non seulement autorisée à rester un an de plus sur le territoire, mais en plus je peux bosser où je veux, car n'étant pas "mariée" à un boulot qui m'aurait sponsorisée pour un visa de travail.

La leçon que je tire de cette histoire c'est : quand tu veux quelque chose, et que la vie de mets des bâtons dans les roues, n'abandonne pas, parce que c'est peut-être pour le mieux! Ou autrement plus connu : "Quand la vie te donne des citrons, fais-en une citronnade!". Leçon apprise.

Petite anecdote : Je commence mon nouveau boulot demain, et devinez pour qui je vais travailler? Yup, la personne qui avait besoin d'aide pour son entreprise en ligne! La vie me fait un clin d’œil on dirait!


Et vous, avez-vous vécu des situations similaires, où vous vous êtes demandé si la vie testait votre résistance et votre motivation? Racontez-moi je suis curieuse!


À bientôt!
 ♡ Love, Eloïse ♡ 

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